Hé toi ! Tu te souviens de cette époque où la petite robe chinoise était à la mode ?
Idéalement rouge ou noire et en version courte. Avec les copines on fantasmait dessus comme si c’était le summum de la sensualité. Paraître à la fois raffinée et hautement désirable, la tenue qui semblait crier :
Hé mec, tu vois tout ça? Ce corps de rêve dans cette robe satinée? Si tu me veux il va falloir être à la hauteur.
Ah ah oui, c’est l’idée que l’on avait, peut être parce qu’on avait trop regardé de films à la James Bond. Peut être aussi parce qu’on devait avoir à tout casser quinze ou dix sept ans.
D’ailleurs il faudrait surement retenir cette hypothèse en premier.
Retour vers les années 90
C’est l’époque où les icônes féminines de mode étaient des Naomi ou Cindy. Puis des Kate Moss en robe chinoise et chignon décoiffé. Déjà l’histoire du chignon retenu avec des baguettes ou de simples crayons, ça me frustrait à l’époque. Rapport à mes cheveux courts crépus tu vois, ça aurait été ridicule. (Mais en même temps pas de risque que ça glisse de mes cheveux ^^)
Quand tu habites un petit bled dans le sud de la France, que les voisins, deux frères canonissimes au passage, occupent leur week-end à repeindre le pare choc de leur caisse en rouge Ferrari…
Ben c’est t’es quand même mal barrée pour trouver cette petite robe.
Internet n’existait pas ou presque (ma mémoire me joue des tours, en fait il devait bien y avoir un modem 56K à la maison avec des CD AOL gratuits récupérés en masse à L ‘Auchan du coin pour avoir quelques heures de surf à se partager…)
Et non, tu ne vas pas faire le shopping à Paris, ni même à Montpellier (plus plausible à cette époque dans mon village du sud). Tu n’as même encore jamais entendu parler ni de Zara, ni de H&M. Et, sans internet, pas de Topshop ou Asos qui n’existaient pas non plus à cette époque. Par contre aujourd’hui sur le net tu peux trouver une robe chinoise parmi des centaines de modèles.
Bref tu pleures et tu rêves à une authentique robe chinoise, coupée dans un beau satin.
Tu soupires après ce que tu considères comme le passage ultime vers ta féminité assumée et toute puissante. Enfin en devenir.
La vie est dure quand on est ado.
Surtout dans les années 90 où il n’y avait même PAS DE TELEPHONE MOBILE. (Aaah horreur !)
Des années plus tard, en 2015 approximativement…
…Tu te rends compte que le syndrome persiste.
Tu as pourtant survécu au fluo (c’était déjà un traumatisme à l’école primaire) et aussi résisté aux châles kimono à imprimé floral.
Sans compter les chemises ou les pantalons à rayures Obélix.
Donc voilà que que tu aperçois dans une série (recommandée par Mama Minda steuplé), une héroïne aussi forte que Xéna La Guerrière mais en version magique et moderne dans un monde où les « fées » peuvent être aussi bien des loups garous que des sirènes.
Lost Girl, tu connais ?
L’héroine, Bo, se découvre des pouvoirs qu’elle ne contrôle pas et un monde insoupçonné. Elle est un succube, une fée qui charme tout être humain. Aussi bien homme que femme. Sa bisexualité n’est pas du tout un tabou et est revendiquée dans la série.
Et elle porte chez elle (après ou avant certaines activités sessouelles) un … PEIGNOIR KIMONO DE LA MORT.
Stop il n’en fallait pas plus pour que mon âme d’ado se réveille et se mette maintenant à fantasmer sur ce kimono. Trop chic, raffiné et sensuel.
Moralité… j’ai toujours 15 ans.
Mais si ça se trouve, toi aussi qui me lit derrière ton écran, tu as une fringue ou un accessoire ou autre chose qui représente un lien avec ton ado intérieure.
Salut!
J’ai une robe chinoise rouge et or que j’ai acheté là-bas en 2004. C’est du made in China mais je suis allée la chercher moi-même LOL.
Le souvenir de voyage c’est sacré ! (j’ai une tenue indienne qui traine dans mon armoire ^^)