Les dessous à travers l’Histoire
Les hommes faisaient tenir leur bas par des jarretelles, ruban accrochés à ne ceinture bien avant les femmes !
Pendant le Moyen Âge, aussi bien hommes que femmes portent une simple chemise longue en lin ou en coton en dessous de leurs habits. Cette tunique se doit d’être blanche pour des raisons d’hygiène car on pourra la bouillir ! Au 10ème siècle les femmes soutenaient cependant leur poitrine par un large bandeau. Suite à la Guerre de 100 Ans et à la Grande Peste, l’appétit de vivre conduit à une explosion démographique. En Flandres, où l’industrie du textile est florissante, de nouveaux tissages et procédés de teinture donnent le goût du luxe. Pendant le 16 ème siècle apparaissent des ornements plus élaborés et des étoffes plus fines. Les broderies égayent l’austère tunique qui se ferme alors par des boutons.
Le corset, pierre angulaire dont dépend tout le vestiaire féminin.
La Renaissance est là, et le corset qui fit son entrée dans la cour d’Espagne ne tarde pas à gagner le reste de l’Europe comme un signe de noblesse, de droiture et de bonne mœurs. Mais un trouble sensuel s’installe, les dessous ne sont plus seulement une histoire de confort. La corset est de forme conique, pointe vers le bas et aplati la poitrine. Il est alors destiné à assurer un maintien droit du buste et non à affiner la taille, les hommes et les militaires le portent également. Aux 17ème et 18ème siècles le corset n’est plus l’apanage de la bourgeoisie mais sera de facture plus simple et moins baleinées dans les couches populaires où il sera à ses début sources de railleries pour les modestes gens qui imitent les grandes dames. Les femmes portent des superpositions de jupes de différentes étoffes, la souplesse de la soie souligne la ligne du corps. Les silhouette s’évasent avec le panier qui donne de l’ampleur aux jupes, puis la crinoline au 19ème siècle. Un seul but, celui d’accentuer les courbes afin de faire paraître la taille encore plus fine. La Révolution Française relèguera un temps la soie au profit d’une étoffe grossière et modeste, le drap et fera oublier le corset quelques brèves années.
« La femme honnête ne porte pas de culotte » Honoré de Balzac
La culotte était en fait comme les chausses un attribut masculin. Dès le 13ème siècle une sorte de bataille s’instaure, l’église et les politiques refusent que « la femme porte la culotte » (des braies au Moyen Âge) ce qui donna lieu à des situations cocasses lors de chutes involontaires. Marie de Médicis porta une sorte de caleçon, mais uniquement pour monter à cheval. Au 19ème siècle (et oui si tard!) la culotte est autorisée par la préfecture de police pour les cyclistes puis pour les bains de mer ainsi que les danseuses de French Cancan qui exportèrent lors de leurs tournées dans le monde aussi bien la danse que la culotte !
Mais cela n’empêcha pas George Sand puis Colette un siècle plus tard d’adopter le costume masculin !
En 1910 la belle lingerie colorée et froufroutante est réservée aux « Petites Poules » et « Cocottes » et a une connotation péjorative.
La Lingerie des Temps Modernes
1920 bye bye corset ! Il est abandonné pendant la Première Guerre Mondiale car il limitait trop les mouvements des femmes restées seules et participant aux rudes tâches de l’effort de guerre. Bonjour aux formes androgynes et longilignes. La mode des années 20 libère la femme du carcan du corset et la lingerie est synonyme d’érotisme. La mode est alors aux petites poitrines.
Dans les années trente la rayonne ou viscose fait sa petite révolution dans l’univers de la lingerie et l’entreprise Warner qui avait racheté le brevet de Mary Phelps Jacob , améliore le soutien-gorge en inventant la notion de bonnet et agrémentèrent d’élastique les bretelles.
1940 : Invention du bas de Nylon par Dupont de Nemours. Initialement appelé « No Run » ( ne maille pas) le nylon bouleverse aussi le monde de la lingerie. Le corset est quant à lui mis au rebut, et n’est plus porté que pour les pièces de théâtre ou les séances de photo des stars du cinéma.
1944 : La Libération de Paris. Les américains ont apporté la liberté, le jazz, le chewing gum et le be bop ancêtre du rock’n roll. c’est une danse dynamique où il n’est pas rare que la jupe dévoile sans aucun scrupule des fessiers joyeux. La culotte est indispensable !
1946 : Invention de la guêpière destinée à affiner la taille, elle ne gêne pas la respiration et est moins comprimante. En 1950, Scandal est sur le devant de la scène avec sa gaine qui idéalise la silhouette sans déformer le corps.
1960 : apogée du soutien- gorge pigeonnant
En 1954 Playtex créé le célèbre « Coeur Croisé » aux armatures non métalliques, mais l’Europe ne le connaitra qu’en 1968. Il accompagne l’émancipation des femmes en prônant un maintien infaillible et un confort absolu.
1970 : C’est la révolution sexuelle, le temps de la contraception et de la libre disposition pour les femmes de leur corps. Un moment critique pour le soutien-gorge. Cependant une marque en tire avantage en proposant une lingerie seconde peau réduite à la plus grande simplicité : Huit. D’un autre coté le collant donne une liberté de mouvement incroyable, les jupes sont minis et les collants colorés.
1980 : Retour de la lingerie raffinée avec des créateurs comme Chantal Thomass qui dégaine une panoplie érotique inspirée du passé. Une lingerie pour laquelle l’ivresse des dentelles transforme les hommes en proies, et qui donne à la femme une attitude différente, séductrice. La lingerie n’a pas besoin de se montrer, elle se suffit à elle-même car elle insuffle une assurance et une séduction particulière à celle qui la porte.
1990 :Les poitrines généreuses sont au goût du jour. Le corset fait son come back, star des spectacles burlesques, atout majeur de séduction des Dita Von Teese et autres consoeurs. Pourtant il n’avait pas totalement disparu, notamment parmi les adeptes du tight lacing, un laçage extême t destiné à réduire le tour de taille progressivement au fil des années. Le record du monde est de 41cm de tour de taille, détenue par une américaine. Mais les hommes ne sont pas en reste, comme Mr Pearl, corsetier à Paris !
1992 : Aubade donne le ton avec ses leçons
1994 : Eva Herzigova est l’égérie du fameux push up, le Wonderbra.
A la fin des années 90s les femmes ne jurent plus que par le string, les épilations intimes suivent le mouvement : minimalistes. Les années 2000 donnent la part belle aux nouvelles matières respirantes ou sans couture , à la mémoire de forme pour les coussinets ampliformes des soutien gorges. C’est devenu un accessoire de mode à part entière, porté à la vue de tous sous un haut transparent, parfois même orné de clous. Après 2010 le string qui est une version du tanga brésilien n’a plus tant la côte. On lui préfère le shorty, voire même les culottes hautes d’allures rétro . On vous avait bien parlé du come back des Sixties pour les prochaines tendances mode automne hiver😉
Maintenant à vous de prendre part à l’histoire !
Comme vous pouvez le voir, cette histoire de la lingerie permet aussi de retracer en partie celle de la photographie.
Aujourd’hui avec le développement des shootings boudoir vous pouvez vous aussi prendre la pose pour jouer de votre sensualité et vos charmes comme l’ont fait auparavant certains des modèles présentés sur ces visuels.
Tout est permis de l’ambiance pin-up à la fantasy ou l’érotisme vous pouvez tenter l’expérience de la séance photo sensuelle. Le meilleur moyen est de faire appel à un ou une professionnelle qui vous guidera pour passer devant l’objectif et qui vous sublimera dans votre belle lingerie!
Je vous propose de découvrir ce que cela peut donner avec ce site d’un photographe lingerie et nu artistique situé à Lyon .