Ces cadeaux complètement nazes qu’on ne peut faire qu’à une amie

Depuis 2013, avec une copine avocate, nous avons lancé le concours du cadeau le plus naze. Cela passe par des pattes de chameau aimantées, des magnets ridicules pour réfrigérateurs à la sacro sainte boule de neige et les tours Eiffel en boucles d’oreilles. Nous sommes devenus de vrais pros du mauvais goût.

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Un échantillon de ma collection de petits cadeaux bien kitsch

 

Elle, pour les besoins de cet article, je vais la prénommer « Nanou », plus affectueusement, « Choupi ». C’est depuis cinq ans, la pote qui me suit dans tous mes déboires avec mon ex. Une nana bien dans sa peau, pétillante de vie, qui aime chanter, rire et partager un plat du jour sans fioriture. Nanou est avocate quelque part dans l’ex Poitou-Charentes et a été (et est toujours) d’une aide précieuse dans ma petite vie que je mène avec plaisir depuis qu’un jour de novembre 2012 j’ai décidé de faire appel à ses services pour « me » divorcer.

Nanou, je la connaissais bien avant d’engager la procédure. J’ai toujours aimé la croiser dans les prétoires, les salles des pas perdus des différentes instances, et parfois dans la rue. Virevoltante, elle ne sait pas être triste, ni faire la sieste, encore moins se reposer sur ses lauriers. Certains ont même cru qu’on avait pu avoir une petite relation. Ben non. Jamais. Je crois même qu’elle comme moi, on a écarté cela de notre relation. Nous n’avions pas besoin de ça pour être heureux.

En cinq ans, la relation a évolué. C’est inévitable quand on se retrouve presque une fois par semaine pour partager un plat du jour pour moi, un steak haché ultra-cuit avec une bassine de frites pour elle. Avec les années, on a appris à se découvrir, s’apprivoiser, à aimer les petits défauts de l’autre, et surtout à ne pas se prendre la tête.

Cela, je l’ai découvert dès 2013… pour son anniversaire. Depuis des semaines, j’avais l’impression d’être le chaton qu’une chatte voulait protéger par tous les moyens. Et moi, que voulez-vous, j’ai du mal à ne pas dire merci par un petit geste.

Que peut-on offrir à une personne qui gagne très bien sa vie, mariée, avec ses enfants, et ne pas paraître trop lourdingue aux yeux des proches et amis. Offrir un truc lourdingue ? Héhé…

 

Le vrai faux scorpion dans une vraie fausse pierre d’ambre, la palme du cadeau ?

 

Cette idée a germé dans ma petite tête lors d’un séjour au sud de l’Atlas. Je me revois me balader tout là-haut sur la Kasbah (Oufella pour les connaisseurs) qui domine la belle baie d’Agadir. Là, le long des parapets, il y a quelques revendeurs de souvenirs aussi laids qu’inutiles. Des trucs à 10 dirhams (1 euro) que l’on achète et qui, inévitablement, finissent dans un vide poche à l’entrée de la porte d’entrée. Ou à la poubelle. Pas sympa pour celui qui offre.

En regardant le beau coucher de soleil, les chameliers en quête de touristes, et les amoureux locaux qui s’effleurent les doigts tout en regardant que la police ne les fixe pas, je suis tombé sur LE cadeau.

Celui que j’allais offrir avec un sourire en coin à cette amie qui a heureusement un sens de l’humour très développé. Après avoir hésité entre un vrai faux scorpion dans une encore plus fausse pierre d’ambre, un porte-clefs aux couleurs du Maroc, et un chameau aux sabots aimantés pour s’accrocher sur le réfrigérateur, j’ai opté… pour le chameau. Le cadeau le plus parfaitement inutile et stupide des cadeaux marrants qu’il m’ait été donné d’offrir.

Me voilà, tout content de ma trouvaille !

 

Quelques jours plus tard et 2 400 kilomètres plus au nord, me voilà donc avec mon cadeau dans la veste de mon blouson, enveloppé dans un papier local : un journal en arabe.

« Tiens ! C’est pour toi… Le cadeau le plus moche de la terre »,

lui ai-je dit en lui posant délicatement l’objet du délit dans son assiette encore vide.

Je revois ma Nanou en train d’ouvrir le cadeau et retourner le petit chameau dans ses mains, en me regardant avec cette tête amusée et l’air de me dire : tu manques rien pour attendre…

C’est là qu’est né entre nous le concours du cadeau le plus naze.

On y passe parfois des heures, elle avec ses enfants, moi parfois avec la blogueuse de ce site, pour dénicher le truc qui nous arrachera un

« Rhooooooooooo ! Non ! C’est pas possible !»

Ben si.

C’est encore cette phrase qui en dit long sur la qualité du cadeau qui a ponctué ce stylo bille avec une tête de chameau, toujours. Un stylo qui selon radio moquette du palais de justice local, aurait été utilisé plus d’une fois pour signer, en présence du magistrat, quelques procès-verbaux.

J’ignore si les dits magistrats ont apprécié la plaisanterie.;)

 

Des cadeaux trophées en guise de déco

 

Résultat : au cours des dernières années, j’ai eu le magnifique plaisir de recevoir de sa main un stylo avec une boule de neige, une poupée « qui dit oui, qui dit non » , des magnets aux couleurs de la Cote d’Azur représentant de petits échantillons d’huile d’olive, ou encore ce porte-clefs en forme de manège avec en son centre une tour Eiffel. Le kif.

Tous ces magnifiques cadeaux, je les ai déposés sur une étagère de mon bureau, bien en évidence, comme des trophées.

C’est horriblement moche. Si moche, qu’il y a quelques années, Christelle, une aide soignante qui me donne un coup de main pour que ma maison ne ressemble pas à un dépotoir, m’avait un soir adressé un petit message en ces mots :

« Les trucs sur l’étagère de votre bureau, vous voulez vraiment les garder ? ».

Imaginez la tête de cette adorable Christelle quand je lui ai répondu oui que cela n’avait pas de prix pour moi. Je l’entends se dire que le gars qui écrit ces lignes est aussi tapé que son patronyme.

De son coté, Choupi a réservé dans son cabinet (celui d’avocat, pas les chiottes de sa maison), une étagère pour mes trouvailles. Elles attirent aussi semble-t-il les regards de sa clientèle qui s’interroge inévitablement sur les goûts décalés de la dame en robe. Parfois, quand je passe par son bureau lui coller une bise, je m’amuse à regarder les petites horreurs qu’elle collectionne.

La dernière trouvaille, nous l’avons faite à deux, avec Minda, au pied du Sacré Cœur à Paris en août dernier. On cherchait le truc le plus moche qui soit et qui porterait le coup fatal à ce concours aussi débile qu’amusant. C’est Miss blogueuse qui a fait « bingo » en dénichant une paire de boucles d’oreilles extraordinaires dans une boutique attrape-touriste : des tours Eiffel avec en leur centre, une pierre précieuse parfaitement moche.

Mais nous ? On s’en fout. On aime…

 

Les fameuses boucles d’oreilles !

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